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Bonjour.
J’voudrais vous dire une chose : laissons parler les chiffres, ça
c’est la réalité vrai! Alors voici le résultat d’un sondage récent . C’est
une étude indépendante qui dit que pour plus de 70 % des personnes
sondées, qu’elles n’ont pas diminué leurs dépenses au niveau culturel, et le
spectacle vivant entre dans celle-ci bien sûrs. Et on est en temps de crise!
Alors j’vais vous dire un sondage ainsi, en temps de crise, si ça c’est pas la
preuve qu’il ne faut prendre aucun risques. Qu’est ce qu’il vous faut. Vous
savez, faut pas sans cesse cherchez midi à quatorze heure comme on dit.
Chacun son métier, nos vaches s’ront bien gardés moi j’dit.
Si vous voulez du risque d’mandez donc au traders, d’mandez aux golden
boys y’en a plein au chômage, d’mandez donc à tous ces gens d’la
finance, d’mandez leur à ces spécialistes du risque de
faire la programmation des théâtre. On verra bien les risques ce
qu’ça va donner. Moi j’veux bien parier avec vous ce que vous voulez, que
vos prises de risques d’viendront vite fait bien fait des prises de bec. Qui
sème le vent récolte la tempête c’est connu.Non, croyez en mon expérience,
je n’suis pas né de la dernière pluie vous savez, il faut du consensus
dans not’ pays. C’est comme ça que ça marche. La preuve : ce sondage. il
montre bien que c’est la bonne voie qui est celle qu’a été prise, du stable
et du surs de surs. C’est tout.
Vous savez j’ fais ce métier par amour de l’art et en amour on ne peut pas
prendre de risque si on veut qu’ ça dure. Le culturel doit se battre pour
sa survie et les artistes doivent se battre avec nous et pas
contre nous. Alors on va pas lancer des batailles sur
des questions périphériques de conflit d’intérêt, de dynamisme
et de risques ou pas risques. On va pas faire du terrorisme culturel
en attaquant toujours les théâtres subsidiés. Vous l’savez comme moi
les structures nationales subsidiées d’ampleur internationale sont les
seules capab’ de permettre que survivent un art en péril qui se doit d’avoir,
à l’heure de la globalisation, un rayonnement international. La quantité et
la pluralité t’oublies.
En temps de crise, comme nous sommes, nous devons recentrer les effectifs,
les moyens, les structures pour avoir une place plus fortes, plus lisibles,
plus populaires. Une visibilité de belges francophones qui va partout.
On ne va pas accueillir toutes les créations, ni tous les créateurs non! On
n’peut pas! C’est une évidence. C’est clair comme de l’eau de roche. Il faut
faire un choix. Et ce n’est donc jamais ni objectif ni égalitaire. C’est
justement pour ça qu’des mêmes personnes ont différentes
fonctions dans des structures, et des commissions
pour assurer cet équilibre vital, vous m’entendez bien vital. C’est
une sensibilité qui s’exerce, en s’assignant par ailleurs une obligation de
résultat. C’est un talent rare qu’y faut, qui associe sensibilité artistique
et rationalisation de gestionnaire.
Et puis , entre nous, J’vais vous dire, et j’arrêterez là, quand j’verrez plus
d’artistes que j’n’en vois maintenant prendre des risques alors là peutêtre
bien que je réfléchirez autrement à vot’ histoire. L’risques c’est une
maladie qui doit être contagieuse mais là il m’semble bien qu’les artistes
sont vacciner. Le risque c’est une maladie qui couve, et on est pas en
période d’épidémie. Alors que les artistes nous éclaire un nouveau chemin
et on verra!